RP ft. Lael

Laelonys & Sayanel

Sayanel avait décidé de prendre une journée de repos bien méritée, après une longue mission passée en compagnie de sa chère et tendre coéquipière. Non pas que la mission en elle-même eut été complexe, mais la présence de la personne qui lui tenait lieu de compagnon d'arme requérait une attention de tous les instants, ce qui avait pour effet de l'épuiser considérablement. Et ce qu'il y avait de plus agaçant dans tout ça, c'est que ce n'était absolument pas réciproque. Elle semblait jouir d'une énergie inépuisable. Ou peut-être s'accaparait-elle celle de son confrère... ?
N'ayant pas le coeur à rester chez lui alors qu'un magnifique soleil couvrait la ville de ses rayons dorés, Sayanel avait attrapé un manteau - ils étaient tout de même en hiver -, et était parti se promener dans un jardin publique dans lequel se trouvait un petit étang paisible dont il appréciait la couleur bleu-de-vert.
Debout près du point d'eau, un regard serein posé sur la surface réfléchissante de l'eau, l'assassin poussa un soupir de contentement. Soudain, quelque chose obstrua sa vision et il fut plongé dans le noir.

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Lael ne comprenait pas pourquoi son flemmard d'équipier avait tant insister pour prendre une journée de repos. Enfin voyons ! Elle qui pétait la forme à toute heure commençait à s'emmerder sec en cette sublime après-midi d'hiver. Pas frilleuse pour un sou, elle attrapa sa veste en feutre noir qu'elle passa par dessus son haut bleu profond à manches longues. Le vêtement épais lui arrivant un peu en dessous de la taille, soulignant la finesse de celle ci.
Elle se...baladait. N'importe qui la connaissant aurait pensé qu'elle préparait quelque chose à ce moment là. Et dans un sens ils avaient raison. C'est alors que.. Oh joie ! Oh rencontre fortunée ! Là, à côté d'un mignon petit étang, se reposait son cher et tendre équipier. Esquissant un sourire sublimement diabolique, elle s'approcha sur la pointe des pieds sur l'homme au cheveux de jais se relaxant..

Arrivant derrière lui elle leva les bras et.... posa délicatement ses longs doigts de nacre sur les yeux de l'homme. Aaaah ce que l'amour peut adoucir une personne.. Quelques semaines plus tôt elle n'aurait pas hésiter à envoyer valser son pied dans l'arrière train de l'homme pour le pousser dans l'eau mais bon.. Se mettant, encore une fois, sur la pointe des pieds, elle sourit et posa sa tête sur l'épaule gauche du nouvellement désigné haut-gradé.

Le contentement de Sayanel s'envola en même temps que la tranquillité qu'il avait enfin cru trouver. Il aurait dû se réjouir de passer une après-midi avec l'être aimé, son âme-soeur, l'amour de sa vie... Néanmoins, la personne qui se tenait derrière lui avait seulement l'apparence de sa compagne. Autrement, elle était en tous points différente de celle pour qui il nourrissait une ardente passion. Insupportable, capricieuse, voire même gaffeuse, à certains moments...
Car oui, Sayanel en était convaincu : Laelonys était dans l'un de ses mauvais jours - de son point de vue à lui. Un de ces jours où elle n'aurait pour seule obsession que de le pousser à bout, de faire en sorte qu'il la supplie de le laisser tranquille. Mais bien sûr, il ne se laisserait pas faire. Il avait une alternative. Il fallait simplement que lui réussisse à l'épuiser. Et alors, elle se révélerait certes fatiguée, mais aussi et surtout douce, aimante et gentille. En somme, tout ce qu'il aimait chez elle - et tout ce qu'elle n'était pas pour le moment.
Attrapant le bras de sa compagne, Sayanel fit volte-face, et lui posa un baiser sur les lèvres. Il s'écarta d'elle avec un franc sourire. Elle détestait ça. La guerre était lancée.

Avant de pouvoir dire un mot, elle se sentit Say' se retourner, l'embrasser, puis lui sourire comme un benêt. 'Ooooh toi, je vais pas te louper...' pensa t-elle. Sans rien dire, elle poussa l'homme sur le côté pour l'écarter de l'étang, grommelant tout du long et ignorant les regards que lui lançait son compagnon, se demandant pourquoi elle l'avait juste... déplacé comme ça, comme si c'était un meuble.
Oooh.. Il voulait la guerre ? Il allait l'avoir ! Elle ne se sentait pas trop taquine aujourd'hui, plutôt attendrie par la vision de son amour se reposant comme ça mais là.. Là ! Posant ses poings fermés sur ses hanches, elle hausse la voix :
"Écoute moi bien toi ! C'pas parce que t'es devenu Commandant que t'as l'droit de me faire des coups pareils hein ?! Parce que Môsieur Say' ne serait pas dans cette position si JE ne lui avais pas gentiment laisse la place ! On pourrait très bien être toujours en train de se battre pour l'avoir !"

Elle marqua une pause, puis elle esquissa de nouveau un sourire, une aura meutrière dans les yeux.

"Et va pas non plus oublier que MOI j'ai un avantage." dit t-elle en levant un genou et en le pointant, laissant le plaisir à l'homme de comprendre au combien elle le ferait souffrir si il continuait son petit jeu avec elle.

Sayanel sourit de plus belle.

"- Cette place, je l'aurai eu de tout façon."

Puis, croisant les bras sur son torse, il l'observa. Elle semblait vexée. Elle était sans doute persuadée qu'il avait lancé les hostilités sans vraie raison. Mais elle faisait fausse route. Il la connaissait finalement mieux qu'elle-même, et il savait que Laelonys ne pouvait pas être juste "câline". Et surtout pas en pleine journée.
Il tendit une main vers elle.

"- Allez, on va se promener ?"

Il savait que la journée risquait d'être longue. Et à travers cette proposition, il lui offrait deux choix. Soit elle se rétractait, ce qui aurait pour effet de démontrer qu'elle était effectivement d'humeur câline, et alors il se laisserait câliner avec plaisir, soit elle faisait un pas de plus vers la guerre, et alors il n'aurait plus de pitié pour elle.
Dans un cas comme dans l'autre, il avait déjà une petite idée de l'endroit où il l'emmènerait.

Elle manqua de lui faire manger ses paroles mais se retint, elle n'avait pas tant que ça envie de lui foutre un pain dans la gueule aujourd'hui, la fraîcheur de l'hiver lui faisait perdre la main..
Zieutant sa main avec méfiance, elle plissa les yeux, étudiant la situation. Couvert comme il était, calme, mais semblant un peu sur ses gardes lui aussi, il ne pouvait pas lui préparer une farce.. C'était plutôt lui qui se préparait pour recevoir une boule de neige dans sa face. Mais rien de cela n'arriva. Grognant légèrement, bien sûr de façon mignonne comme seulement elle sait le faire~ , elle prit la main et se colla à l'homme, bien décidée à lui faire comprendre qu'elle VOULAIT ces dît câlins. 'Fin merde ! Un jour de congé comme ça, sans mission pour la divertir, et il la laisse à son désespoir d'ennui mortel ! Bien sûr qu'elle le veut son câlin !

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